Une rencontre poétique au bord du lac [Archibald]

Cette après midi là, Sakuna n'avait pas de cours à dispenser. Heureusement pour elle, car elle avait quelques petites idées de Haïkus dans la tête, et elle ne pouvait plus vraiment attendre. Elle avait quitté le campus précipitamment, une pochette sous le bras. Elle se balada quelques temps en ville, cherchant l'endroit adéquat pour écrire. Puis, elle tomba sur ce lac. Elle sourit. Le vent lui frôlait doucement le visage et faisait danser ses boucles brunes. Elle s'installa non loin du bord, sortit son stylo et une feuille et commença à écrire. Elle se sentait apaisée ici. Ses pensées dérivèrent vers les personnes qu'elle avait rencontré le matin même. Notamment ce jeune européen... Archibald. Il était beau garçon, et gentil. Elle sourit en repensant à sa gêne lorsqu'il avait réalisé qu'elle était professeur. Elle hocha la tête et se concentra de nouveau sur son Haïku.

Sakuna sursauta en sentant une main sur son épaule, mais la voix masculine et familière la rassura. Elle se tourna et sourit avec charme au jeune homme.


Puis, elle rabattit ses longs cheveux derrière ses oreilles, toujours souriante, et pencha la tête sur le côtés en observant le jeune homme plus attentivement.

Tes cours se sont bien passés se matin ?

Elle posa sa feuille et son stylo près d'elle et tapota l'herbe à coté d'elle.

Elle lui sourit. Elle n'avait pas eu le temps de s'installer avant midi, ses cours ayant pris tôt le matin même. Elle se positionna en tailleur, face à lui et lui sourit, encore une fois.


Puis, elle examina le jeune homme de nouveau. Il était vraiment mignon. Elle avait regarder dans ses listes d'élèves et l'y avait trouvé. Elle le verrait donc souvent en classe. Tant mieux, se dit-elle, c'est un jeune homme très agréable. Elle croisa son regard et détectait quelques sentiments auxquels elle n'était guère inconnue. Elle voyait souvent ce genre de regard, mais n'y prêtait attention seulement lorsque la personne qui le lançait l'intéressait. Et là, paradoxalement, c'était le cas. Il avait beau être son élève, son charme européen la touchait. Elle hocha la tête et regarda le lac.


Elle le testait. Elle voulait toucher son potentiel artistique et sa sensibilité. A savoir si cela marcherait, elle l'ignorait. Puis, elle gloussa et le regarda de nouveau, les yeux pétillants d'amusement.

Elle sourit. Bonne réponse. Il apprécia l'art et cela la touchait, chez un homme. Elle trouvait souvent les hommes si insensible qu'elle testait ceux qui lui plaisait. Et celui-là en faisait parti manifestement. Elle le savait parmi ses élèves, mais ne pouvait s'empêcher de l'admirer.


Elle sourit lorsqu'il la complimenta. Elle en avait l'habitude, certes, mais venant de lui, cela la touchait. Elle ressentait quelque chose pour lui, comme pour tous ceux, ou toute celle qui lui plaisait et avec qui elle discutait. Elle le sentait troublé cela lui plaisait au fond.

Je n'ai que vingt-trois ans, après tout

.

Puis, elle se retint d'hausser les sourcils. Elle entremêla ses doigts au sien, le visage souriant mais neutre. Elle lui caressa la paume du pouce. Puis, elle pencha de nouveau la tête sur le côté.

Si tu t'écoutais ?..

Curieuse, elle s'attendait à une réponse, en se doutant tout de même de celle-ci.

Elle le regarda faire et déglutit. Mais que faisait-elle ? C'était un élève ! Elle ne devait pas. Mais, il lui plaisait de trop. Il l'attirait comme un aimant, et jamais elle n'avait résisté à une personne qui lui plaisait. Elle sourit quand il approcha son visage du sien mais son coeur rata un battement. La situation n'était pas déplaisante, malgré le risque qu'elle prenait, mais elle n'en avait que faire.


Sa phrase n'était qu'un souffle. Elle sentait celui du jeune étudiant sur son visage, chaud, court. Elle voyait ses lèvres se rapprocher, elle se doutait bien de ce qu'il allait faire. Puis, ses lèvres se posèrent sur les siennes, chaudes, douces. Elle ferma les yeux et approfondit longuement leur baiser. Elle y fut réservé. Elle avait remarqué la timidité apparente du jeune homme mais était-il réellement ainsi ? Elle ne pensait pas. Puis, au bout de quelques minutes, elle se détacha et lui sourit en passant sa main dans ses cheveux ébouriffés.

J'aime bien ta coupe de cheveux... Et tes vêtements ? Ils sont si différents d'ici.

Pourquoi changeait-elle de sujet ? Elle se sentait troubler. Elle venait d'embrasser un élève et ne savait comment réagir. Pourtant son visage resta neutre et paisible.

Elle lui sourit tendrement.


Elle ne savait vraiment pas comment réagir. Dès son premier jour, elle était confrontée à un dilemme. Devait-elle tout stopper immédiatement ? Ou alors continuer à charmer ce jeune homme qu'elle appréciait de plus en plus ? Le deuxième choix était plus tentant. Mais pas ici, près du lac. Trop de monde pourrait les voir, et ils auraient tous les deux des ennuis. Elle se posait tellement de questions sans réponse.
Elle le fixa dans les yeux et sourit. Décidément, elle ne pourrait pas résister bien longtemps. Après tout, elle n'était pas professeur d'éducation sexuelle pour rien. Elle aimait cette tension qui commençait à se créer entre eux.


Elle espérait que sa franchise ne le braquerait pas.

Elle se laissa entrainer et se retrouva dans les bras du jeune homme. Elle acquiesça à sa requête et en profita pour happer ses lèvres quelques secondes. Puis, elle le prit par la main et l'entraîna en direction du campus.